autoportrait, 40 ✕ 30 cm, 2019
femme-diy, 40 ✕ 30 cm, 2019
La robe au vent, 30 ✕ 20 cm, 2019
le salut, 2019
Femme bizarre, 60 ✕ 40 cm, 2019
femme à talons, 29.7 ✕ 21 cm, 2019
sur fond noir-4, 43 ✕ 33 cm, 2020
Racines, 65 ✕ 40 ✕ 30 cm, 2010
Gaby, 45 ✕ 40 ✕ 25 cm, 2019
Callixte, 50 ✕ 20 ✕ 10 cm, 2018
Lou, 58 ✕ 32 ✕ 15 cm, 2007
Sculptures d'argile
Par Odile Bouix
Toutes mes sculptures sont des têtes, non des portraits, mais des façades verticales.
Leurs yeux regardent, leurs bouches vont s’ouvrir, ce sont des blocs de présence, d’attente ou de résistance.
Au désir de faire une sculpture verticale s’ajoute le plaisir de se mesurer à l’argile.
La confrontation violente au moment de la « mise en place »devient intime lorsque la tête s’achève sous la pointe du couteau.
La cuisson au bois donne les couleurs, répartit les nuances.
Parcours
Par Odile Bouix
J’ai fabriqué des pots à la recherche de la forme parfaite
celle qui résiste au temps
j’ai gravé sur ces pots des lignes
ajouté des touches de couleur
la cuisson au bois a apporté une part d’inattendu qui me convenait
Je suis passée ensuite aux sculptures
j’ai créé des têtes que je voulais debout sans être rigides
des gardiennes
des sentinelles
un rempart entre dedans et dehors
je leur ai donné un nom
J’ai toujours dessiné sur du papier
avec liberté fantaisie et plaisir
Je voulais trouver
le monde
les sentiments
sans mot aller vers les autres
écouter et découvrir des points de vue différents
J’aime tracer des lignes à la recherche d’un équilibre qui m’attire et me tranquillise
le résultat m’étonne souvent
Gravées dans la terre
debout
ou posées sur du papier
ce sont presque toujours des têtes
Les pots les sculptures les dessins sont différentes facettes d’une même volonté
comprendre
A l'exposition qui s'expose
Par Georges Goyet
Si d’aventure vous entrez dans le champ du regard de ces têtes peut-être que vous ne les verrez pas. Elles vous font face, modestes et réservées et vous vous absentez.
Vous circulez, circulez.
Il n’y a rien à voir ! Elles sont là pourtant.
Patience verticale.
Elles rayonnent le temps, les siècles passés, les siècles à venir ! Amarres discrètes elles s’offrent à celui qui désire reprendre pied. Pour un doux accostage de l’empire des énigmes
Dans les tourbillons de l’océan de mots, d’images et de sons de notre civilisation, ces têtes sont des arrêts sur image, une suspension des bruits. Un reposoir. Un havre pour une échappée immobile, silencieuse. Belle !
Belle rupture avec l’agitation, avec l’esthétique de la disparition.
Acte têtu qui fiche dans le temps un regard, une émotion, une question en attente, maintenue.